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House of Cards – saison 2, critique

posté le 13/03/2014

Kevin Spacey est de retour dans une seconde saison impitoyable de House of Cards. Les machinations pour accéder au pouvoir deviennent publiques, les ambitions s’affichent et la lutte pour le pouvoir va faire trembler la Maison Blanche !

A force de manipulations, le sénateur Franck Underwood a rempli sa quête de vengeance et est devenu vice-président des USA. Un poste de prestige qui le fait entrer dans un cercle encore plus fermé dangereux de lobbys et autres graissage de pattes avec coups de poignards dans le dos, bref, de quoi être dans son élément. Et dès le premier épisode, le choc sera là pour bien boucler les histoires de la premières saison tout en plantant tout le décor pour ce qui va suivre. Ainsi, Underwood va encore se salir les mains dans un premier épisode parmi les meilleurs season premiere qui aient été réalisés, d’autant plus que la fin de l’épisode provoque autant de frissons que de bonheur sadique de retrouver un tel personnage.

La suite de la saison verra donc notre nouveau vice président faire face à son principal rival pour obtenir la confiance du président et comme toujours ce sont l’entourage et les citoyens qui vont en payer le prix. L’intrigue purement politique à base de recherche de votes pour adopter une loi qui n’est qu’un leurre cachant un autre but caché est complexe à suivre, en particulier avec notre connaissance européenne plus limitée du système politique américain. Mais on saisit tout de même l’essentiel pour comprendre les enjeux et surtout pour s’attacher au parcours des personnages et des épreuves qu’ils vont devoir surmonter pour s’affirmer.

Ainsi, cette saison rebondit encore et toujours des anecdotes qui ont fait l’actualité pour se les approprier. Révélation d’un lourd secret par Claire Underwood dans un talk show, scandales dans les tabloïds et suspections en tout genre vont mettre le couple dans des situations de plus en plus difficile, à tel point qu’il devra jouer habilement le quitte ou double si il veut s’en sortir. Et pourtant, Franck et Claire restent admirablement soudés dans ces moments difficiles, se révélant chaque fois plus diaboliques et manipulateurs pour arriver à leurs fins. Ainsi, on pardonne aisément les obscurités de l’intrigue politique puisque l’on reste attaché à ce couple de salauds de première classe.

Évidemment, la réalisation initiée par David Fincher est toujours de mise et confère à la série autant de classe et d’obscurité que ses personnages, les mettant en valeur autant qu’elle soulignes les longs dialogues. Mais ce sont évidemment Kevin Spacey et Robin Wright, impériaux, qui occupent tout l’espace par leur charisme naturel. Inutile pour eux d’en faire trop, ils sont juste parfaits, donnant ce qu’il faut de méchanceté pour les détester mais aussi une minuscule parcelle d’humanité pour s’y attacher. Car on a beau détester ce qu’ils font, on comprend leurs actes et leur froideur. Ils occupent cependant tellement l’écran que toute histoire annexe sur les personnages qui gravitent autour d’eux (notamment Doug, l’assistant d’Underwood) semble finalement superflue.

Après la mise en place du premier épisode, la suite de la saison est ainsi faite d’épreuves suffisamment intéressantes pour ne pas laisser retomber la pression sur les personnages et sur le spectateur. Alors que la première saison était longue à démarrer et avait ses baisses de rythme, ce n’est plus le cas maintenant. On en apprend à chaque épisode un peu plus et les cliffhangers sont plutôt bien choisis pour nous amener jusqu’à la dernière ligne droite qu’est le dernier épisode, annonçant alors une 3e saison qui va à nouveau changer la donne pour les personnages, leurs objectifs et leur entourage. Et si finalement tout ceci n’était qu’une savoureuse mise en bouche avant de découvrir véritablement toutes les machinations qui se tiennent à la maison blanche ?

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