Accueil > Cinéma, Critiques ciné > Pacific Rim, critique

Pacific Rim, critique

posté le 12/07/2013

Guillermo Del Toro est de retour et orchestre un combat titanesque entre monstres et robots géants dans Pacific Rim. La claque de l’été et le fantasme de tout gamin de 10 ans.

Cinq ans que l’on attendait le retour de Guillermo Del Toro après son génial Hellboy II. Cinq ans pendant lesquels il n’a pas chômé mais avait vu ses projets avortés (Les Montagnes Hallucinées jugé trop cher par Universal, les imbroglios juridiques qui l’ont fait fuir du Hobbit, …) jusqu’à ce qu’il trouve le moyen de mettre en images l’un de ses rêves de gosse, celui de voir s’affronter des monstres et des méchas géants et de rendre ainsi justice au genre du Kaiju Eiga (film de monstre géant japonais comme le culte Godzilla) avec un budget à la hauteur de ses ambitions.

Ainsi, dans Pacific Rim, nous apprenons que dans un futur proche, une faille dimensionnelle a été ouverte dans le Pacifique et des monstres s’en échappant ont commencé à attaquer les grandes villes côtières. Pour lutter contre ce fléau menaçant l’humanité, les nations se sont unies pour créer les Jeager, de gigantesques robots contrôlés par 2 pilotes. Mais la tâche est ardue, la défaite proche et seule l’équipe du Gipsy Danger semble pouvoir faire face à l’apocalypse.

Le pitch est simple, le résultat est spectaculaire. Grand créateur d’univers, Guillermo Del Toro nous entraîne dès les premières scènes dans un monde passionnant, foisonnant, toujours surprenant et rempli d’idées qu’il explore jusqu’au bout. Totalement libre, il donne à ce blockbuster sa patte personnelle en y imprimant toutes ses thématiques, de l’orpheline au bestiaire de créatures antiques surgissant des profondeurs de la Terre, de son obsession pour les rouages mécaniques aux bestioles rampantes… Sans chercher à atteindre une forte pointe émotionnelle (son but n’est pas ici de livrer un film comme son chef d’œuvre Le Labyrinthe de Pan), il va simplement chercher à se faire plaisir avec une générosité folle pour ses spectateurs.

Tout cela se ressent dans sa mise en scène monstrueusement efficace et spectaculaire. Les combats dantesques sont incroyablement lisibles, inventifs et surtout exaltants, servis par un choix toujours judicieux de plans qui font leur effet, un niveau de détails inédit et une technique irréprochable d’ILM pour rendre tout cela réaliste. Même le portage 3D renforce le film, à la fois pour l’immersion mais aussi pour accroitre la puissance de ce choc des titans. C’est impressionnant, gigantesque, monumental … les qualificatifs ne manquent pas pour parler de la claque visuelle que l’on se prend devant ces affrontements et en particulier face au jouissif combat central se déroulant à Hong Kong.

Évidemment, on pourra reprocher au film un scénario assez simple avec quelques clichés mais celui-ci n’est par contre jamais simpliste et ne cherche jamais à jouer au plus malin avec le spectateur. Il se contente simplement d’être assez universel (très loin des États-Unis, Pacific Rim revêt d’ailleurs davantage une dimension internationale unie qui sort des sentiers battus) et reconnait volontiers être le prétexte à un déluge d’action auquel on a plaisir à prendre part grâce à des personnages rapidement décrits mais tout de même attachants (Rinko Kikuchi), charismatiques (Idris Elba) et très cools (le fidèle et génial Ron Perlman).

Blockbuster complètement assumé par son auteur, Pacific Rim renvoie encore le spectaculaire à une échelle inédite et se révèle bien être la claque que l’on attendait, un véritable orgasme geek qui pourra tout de même parler à tout le monde. Avec une générosité à couper le souffle, on espère que le résultat au box-office sera à la hauteur de la créativité sans limite de Guillermo Del Toro pour qu’il puisse mener à bien ses autres ambitieux projets.

publié dans :Cinéma Critiques ciné

  1. JackO
    12/07/2013 à 12:54 | #1

    Et Charlie Hunnam personne n’en parle ? Pourtant c’est le personnage principal et un très bon acteur

  2. FredP
    12/07/2013 à 16:17 | #2

    On ne parle pas de Charlie Hunnam car son personnage est assez standard. L’acteur est bon sans pour autant s’illustrer particulièrement mais ne cannibalise pas le film.

  3. JackO
    12/07/2013 à 19:01 | #3

    ah mince dommage

  4. 12/07/2013 à 19:19 | #4

    j’attends qu’il sorte pour l’Imax 3D car je pense bien que ça va décoiffé !

  5. lurtz
    14/07/2013 à 11:19 | #5

    Bon film en lui même si on exclu le fait qu’il est pompé sur la série animée des années 90 Neon Genesis Evangelion , guillermo del toro devait diriger un film live d’Evangelion avec l’aide de Peter Jackson et de sa société Weta… le projet a été abandonné – Del Toro a continué sans les droits en le bidouillant pour changer son aspect. Mais les bases sont là…

  6. FredP
    15/07/2013 à 19:07 | #6

    Il n’est pas pompé dessus, Guillermo Del Toro lui rend clairement hommage 😉

  7. 22/07/2013 à 13:54 | #7

    claque, oui mais visuelle seulement, la dramaturgie est un peu bâclée entre les liens pères-enfants archi convenus et deux équipages intéressants expédiés vite fait mal fait… 3/4

  8. 24/07/2013 à 10:02 | #8

    les 5 premieres minutes auraient put à elle seule faire un film complet et à l’ambiance plus posé.
    Ce film est beaucoup trop rapide, les inquiétudes sont trop vite passé à la trappe. On ne frémi pas un poil lors des moments dit « héroïque » de sacrifice.
    Une carcasse creuse ce pacific rim

  9. Fab
    20/08/2013 à 14:28 | #9

    claque visuelle, certes, après… sans en faire un film torturé, il aurait pu éviter pas mal de raccourci. L’intro ma carrément déçu, beaucoup de cliché et puis je ne vois pas ce que Ron Perlman à de génial dans CE film. On le voit à peine… J’ai quand même passer un bon moment, cependant il y a plein de choses qu’il aurait pu anticiper, et on aurait été pas loin du chef d’oeuvre de SF. La ce n’est vraiment pas le cas.

  10. jonathan
    15/12/2013 à 12:40 | #10

    ce filme en jette dommage qu’on ne voit pas plus de robot est de monstre mais sinon très bon film !

  11. jonathan
    15/12/2013 à 12:45 | #11

    mois je lui donne 19,5/20