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Les Gamins, critique

posté le 11/04/2013

Max Boublil passe dans la cour des grands avec Les Gamins. Une première comédie agréable pour ceux qui ne veulent pas trop grandir.

Après quelques seconds rôles au cinéma, Max Boublil va devoir porter un film sur ses épaules. Heureusement, il n’est pas seul puisque à ses cotés on retrouve Alain Chabat et Anthony Marciano. En effet, c’est avec ce dernier qu’il a écrit le scénario des Gamins. Il faut dire que les compères travaillent ensemble depuis le début de la carrière de Max Boublil, Marciano restant dans l’ombre et derrière la caméra pour les clips et l’écriture du spectacle. Mais un film, ce n’est pas la même manière de travailler et l’on peut dire qu’ils s’en sortent plutôt bien.

Dans les Gamins, Max Boublil est donc Thomas,  musicien rêveur, qui vient de demander Lola en mariage. En rencontrant ses parents, il déclenche une crise de la cinquantaine chez son père Alain Chabat. Très vite, les 2 hommes vont se prendre d’amitié et enchainer les 400 coups, au détriment des femmes. En combinant l’angoisse du mariage et la prise de conscience d’avoir raté un peu sa vie, les 2 auteurs arrivent à entrainer deux générations dans le même combat et montrent bien que les hommes sont toujours des gamins mais qu’à un moment, la raison refait toujours surface.

Les Gamins est un premier film et cela se sent tout de suite dans son écriture parfois bancale mais toujours touchante. En effet, les dialogues sont particulièrement bien ciselés et correspondent parfaitement aux personnages impeccablement interprétés par Max Boublil (qui fait du Boublil mais cela correspond bien à Thomas) et Alain Chabat dont la complicité à l’écran fait mouche. Mais c’est dans l’évolution du récit que l’on aurait peut-être voulu plus de folie et d’originalité.

En effet, le parcours des personnages est ici assez facilement prévisible et souffre parfois de quelques moments de creux en s’embourbant dans le côté star-system. De même, on aurait souhaité que les femmes soient aussi plus présentes et cherchent à rendre vraiment la monnaie de leur pièce aux deux gamins pour offrir un contraste plus poussé, d’autant plus que Sandrine Kiberlain se révèle en quelques répliques particulièrement drôle. Il y a par contre une belle galerie de personnages secondaires qui nous font sourire, du dealer qui n’en a pas vraiment le style au prétendant amateur de femmes mûres.

Si il n’y a pas d’étincelle dans la réalisation, Anthony Marciano arrive tout de même à nous faire facilement entrer dans cette comédie parfois douce-amère rythmée par une bonne BO rock’n’roll jusqu’à un final qui devrait faire rire même les plus résistants. Dans une bonne humeur communicative, Les Gamins ne marquera surement pas l’année ciné mais reste une agréable comédie à découvrir pour passer un bon moment, même si ou l’oubliera dans la foulée.

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