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Les Flingueuses, critique

posté le 15/08/2013

Mais pourquoi suis-je allĂ© voir Les Flingueuses ? Je me pose encore la question tant il Ă©tait certain qu’une comĂ©die avec Sandra Bullock serait encore un dĂ©sastre cinĂ©matographique. Et celle-ci ne dĂ©roge pas vraiment Ă  la règle.

Après Mes Meilleures Amies dans lequel il avait rĂ©vĂ©lĂ© Melissa McCarthy, le rĂ©alisateur Paul Feig refait Ă©quipe avec sa nouvelle star pour une nouvelle comĂ©die d’action 100% fĂ©minine. En effet, l’actrice qui n’est embauchĂ©e que pour des rĂ´les oĂą elle doit dĂ©biter le plus grand nombre de grossièretĂ©s possible va faire Ă©quipe avec la flic la plus gaffeuse de la comĂ©die amĂ©ricaine, Ă  savoir la Miss DĂ©tective Sandra Bullock toujours en recherche d’un cachet pour payer ses cures de botox et un maquillage Ă  la hauteur (heureusement, il lui reste un minimum d’audace puisqu’on la retrouvera cet automne dans le très attendu Gravity). Si la première a sa gouaille habituelle, la seconde sera douĂ©e mais mènera une vie de quadra cĂ©libataire obnubilĂ©e par son boulot assez dĂ©sastreuse, et ensemble, elles vont devoir mettre fin aux agissement d’un baron de la drogue sans pitiĂ©.

Vous l’aurez compris dès ce rĂ©sumĂ©, les personnages sont totalement clichĂ©s. Elles vont se disputer au dĂ©but pour finir par ĂŞtre les meilleures amies du monde et dĂ©teindre l’une sur l’autre. A ce petit jeu, on sent une bonne entente entre les deux actrices mais ça n’ira pas plus loin tant la performance du duo est entachĂ©e par la crĂ©dibilitĂ© sans arrĂŞt remise en question des actrices. Sandra Bullock saoule et jurant ? DĂ©solĂ© mais on n’y croit jamais … pas plus lorsque les 2 ont un revolver à  la main ou s’infiltrent discrètement dans le repère de l’ennemi. Et en plus, il n’y a mĂŞme pas un second rĂ´le assez fun pour rattraper le naufrage.

En plus de ce manque total de crĂ©dibilitĂ© de chaque instant des actrices, il faut aussi tenir compte du fait que l’histoire est complètement prĂ©visible du dĂ©but Ă  la fin avec des gags qui tombent tous Ă  l’eau Ă©tant donnĂ© que nous les avons vu venir depuis le dĂ©but du film. Le rĂ©cit avance donc avec ses gros sabots pendant 2 heures sans rien apporter d’intĂ©ressant. Et mĂŞme le discours pseudo-fĂ©ministe amenĂ© de manière aussi fine qu’un Ă©lĂ©phant dans un magasin de porcelaine tombe Ă  l’eau dans ce buddy movie girly sans prĂ©tention, sans entrain et sans imagination.

On ne fĂ©licitera pas non plus le rĂ©alisateur Paul Feig pour son travail tant celui-ci fait preuve d’une flemmardise hallucinante. C’est bien simple, il n’y a rien de personnel dans sa rĂ©alisation mais surtout, dès qu’il doit filmer une scène d’action, celle-ci rĂ©vèle un manque de rythme flagrant (non, ce n’est pas en mettant un morceau de musique punchy que l’on rend une scène de course-poursuite plus haletante). Sans arrĂŞt Ă  la ramasse, n’arrivant mĂŞme pas Ă  suivre le jeu de ses actrices, il peine pendant 2 heures Ă  insuffler un minimum de tempo au film, si bien que dès les première minutes, on sait que les Flingueuses va ĂŞtre une longue torture.

Jamais drĂ´le, complètement clichĂ© et prĂ©visible, il n’y a pas grand chose Ă  sauver de ces Flingueuses de pacotille. Pour s’en remettre, on irait bien revoir un bon vieux l’Arme Fatale.

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