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Culte du dimanche : Stand by me

posté le 07/07/2013

Une balade sur l’amitiĂ© et le passage de l’enfance Ă  l’adolescence avec un casting de jeunes acteurs particulièrement prometteurs, voilĂ  le vent de nostalgie que procure Stand by Me.

Alors qu’en 1985, les Goonies marquent clairement l’arrivĂ©e d’un cinĂ©ma dont les enfants sont les hĂ©ros et le style Amblin, le rĂ©alisateur Rob Reiner s’attaque Ă  l’adaptation de the Body de Stephen King. RĂ©alisateur assez Ă©clectique, aussi Ă  l’aise dans la comĂ©die et la parodie (Spinal Tap, Princess Bride, Quand Harry rencontre Sally) que dans des genres plus noirs (il mettra en scène Misery d’après le King Ă©galement), c’est cette fois le style dramatique qu’il aborde. Car the Body, renommĂ© pour l’occasion Stand by Me en hommage Ă  la chanson de Ben E. King qui fera office de gĂ©nĂ©rique, dĂ©crit le voyage de 4 enfants Ă  la recherche d’un cadavre le long du chemin de fer.

Replongeant pour l’occasion dans les annĂ©es 50 auprès de gamins assez dĂ©favorisĂ©s, le rĂ©alisateur retrouve ici un esprit nostalgique appuyĂ© par une bande-originale parfaite (Ben E. King donc mais Buddy Holy, Jerry Lee Lewis, …) et se concentre sur des valeurs simples mais essentielles comme l’amitiĂ© qui vont Ă©voluer Ă  mesure que le rĂ©cit avance et illustre le passage de l’enfance Ă  l’adolescence. En Ă©chappant Ă  leur quotidien le temps de quelques jours, les enfants vont grandir, prendre des responsabilitĂ©s tout en perdant leur innocence. Une Ă©volution d’autant plus importante qu’en fin de parcours, dĂ©couvrir le corps d’un enfant de leur âge fauchĂ© par la vie est forcĂ©ment un choc qui les fera relativiser.

Plus que la destination, c’est le chemin parcouru qui importe et celui-ci va lier les hĂ©ros Ă  jamais Ă  travers des Ă©preuves prenantes. La traversĂ©e d’un pont alors qu’un train arrive Ă  toute allure, une attaque de sangsues, … mais aussi des petites disputes, des secrets dĂ©voilĂ©s et des discussions qui vont renforcer le groupe, voilĂ  ce qui fait toute la beautĂ© de Stand by me dont l’image permanente du chemin de fer illustre Ă  merveille le chemin de la vie. Un film court (il ne dure qu’1h25) mais assez riche en Ă©motions et en beaux gestes d’amitiĂ© pour s’y attacher de belle manière sans jamais verser dans le pathos.

Non content d’avoir un discours touchant, Stand my me est Ă©galement portĂ© par un groupe de jeunes acteurs prometteurs qui font ici leurs dĂ©buts dans des rĂ´les plus subtils qu’il n’y parait. On retrouve donc Jerry O’Connel (Sliders), Wil Wheaton (Star Trek next generation), Corey Feldman (qui fera aussi parler de lui dans les Goonies) ou encore Kiefer Shuterland dans le rĂ´le d’un ado difficile que va devoir affronter le groupe. Mais celui qui va surtout marquer les esprits, c’est Ă©videmment le jeune River Phoenix dont le rĂ´le d’enfant dĂ©favorisĂ© et protecteur se rapproche de ce qu’il a pu vivre sur un plan plus personnel. C’est bien la rĂ©vĂ©lation du film qui lui vaut d’ailleurs le titre d’acteur le plus prometteur de l’annĂ©e Ă  la sortie du film.

Comme une vision plus rĂ©aliste et sĂ©rieuse des Goonies, le film montre que Stephen King Ă©tait non seulement un auteur spĂ©cialiste de l’horreur mais pouvait aussi parfois toucher d’autres sujets plus Ă©mouvants avec autant de succès. L’auteur et le rĂ©alisateur Rob Reiner dĂ©livrent alors ici un vĂ©ritable rĂ©cit d’aventure initiatique autant qu’une replongĂ©e nostalgique dans l’enfance. Stand by me a ainsi marquĂ© les nombreux enfants des 80’s par son intemporel message d’une grande justesse sur l’enfance.

publié dans :Cinéma Culte du dimanche

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