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Sur la piste du Marsupilami, critique

posté le 10/04/2012

Houba houba ! c’est le Marsupilami que v’la sous la caméra d’Alain Chabat ! Mais que ce soit dit, c’est 100% pour les bambins !

Après plusieurs années de développement, Alain Chabat nous dévoile enfin son Marsupilami. Malgré les premières images peu enthousiasmantes, on gardait tout de même en tête la précédente adaptation de BD de l’ex-Nul, Mission Cléopatre. On pouvait alors se dire qu’il a bien dû nous réserver quelque chose en plongeant dans l’univers de Franquin mais il faut bien se rendre à l’évidence, ce ne sera un film que pour les enfants.

Nous voici donc partis pendant 1h45 aux côtés de Dan Geraldo, reporter encore plus baroudeur que Bernard de la Villardière, en plein milieu de la Palombie. Objectif : accompagné d’un guide roi de l’arnaque, obtenir le scoop de l’année pour remonter l’audience, soit l’interview d’un chef de tribu locale. Mais le chemin sera semé d’embuches avec au programme un dictateur de pacotille, un botaniste  la recherche de sa jeunesse, les dangers de la foret et bien sur l’apparition du Marsupilami.

Malheureusement, il s’avère bien vite que le film ne tiendra pas ses promesses. Car si l’univers est bien décrit et coloré à souhait dans l’esprit BD et que les gags amuseront à coup sûr les petits, les parents risquent fort de s’ennuyer. En effet, Sur la Piste du Marsupilami a du mal à démarrer puis à trouver son rythme tout au long des 105 minutes de film. Un défaut de rythme dû à une intrigue prévisible et peu exigeante mais surtout la faute à un humour qui tombe à plat et personnages transparents, inutiles ou carrément irritants (choisissez les qualificatifs selon les personnages).

Pourtant, les gamins s’amuseront devant les gags, mais Chabat a complètement oublié le second niveau de lecteur pour les adultes. Ainsi, hormis quelques références bien vues et les pubs qui nous ramènent aux bonnes heures des Nuls ou encore 2 ou 3 scènes où l’on a du mal à se retenir de rire (le chihahua, la prophétie et la séquence musicale), c’est le calme assuré. Il est loin le temps où l’auteur nous faisait rire à chaque seconde. Heureusement, il reste en face un Marsupilami particulièrement réussi. Mignon comme tout, facétieux, courageux, attachant, il est la bestiole que l’on attendait et de ce côté, c’est carton plein.

Il faut dire qu’à lui tout seul, le Marsupilami dégage bien plus de personnalité que tout le casting réuni. Car entre Alain Chabat qui traine une tête d’ahuri à chaque seconde, Jamel qui fait du Jamel, Fred Testot qui se croit dans le SAV, Géraldine Nakache complètement inutile, il n’y a pas beaucoup de chose à retenir en dehors d’un Lambert Wilson surprenant et et que l’on n’imaginait pas aussi … « époustouflant » en roue libre.

Sans être un ratage total, Sur la Piste du Marsupilami a au moins le mérite de faire rire les bambins dans la salle. Mais il manque clairement une étincelle de folie pour que le divertissement soit à la hauteur de l’attente. Dommage.

publié dans :Cinéma Critiques ciné

  1. 10/04/2012 à 19:21 | #1

    Exactement ça… Je regrette déjà le temps d’Astérix et Obélix Mission Cléopâtre.

  2. ChrisC
    11/04/2012 à 14:04 | #2

    Ah ha haa… Je suis pas mal d’accord avec toi, et je trouve certaines de tes tournures de phrases amusantes, dans le même registre cours d’école que le film, mais, allons-bon, Asterix & Cléopâtre…heureusement qu’il nous a pas refait le même film ! Des jeux de mots d’analphabètes toutes les 30 secondes, des calembours sur les noms à la tonne, de l’absurde et de l’anachronique dans tous les sens, un tous les 25 ans c’est déjà assez. Mais A & C est un monument de comédie, je suis d’accord.
    Dans le Marsu, on retrouve le même Chabat pince-sans-rire et déconnecté, le Jamel qui essaye de se faire passer pour un escroc alors qu’il a un cÅ“ur « grrrrrooooossss comme ça » <3… et une histoire qui commence tardivement puis s'évapore (elle devient quoi la prophétie dans le dénouement ?).
    Mais bon, ça passe, je trouve ça plutôt divertissant dans l'ensemble (et les enfants qui riaient sincèrement dans la salle y a contribué). Et puis les trop rares moments barrés sont juste énormes 😉
    Par contre, le Marsupilami est tout aussi sans intérêt que sa BD et Fred Testot livre une performance sans virilité et prestance.

  3. 13/04/2012 à 00:53 | #3

    Des gags de Chabat repris sur d’anciens films et un Marsu presque fluo… Bof sauf pour les inconditionnels de chabat et/ou du marsu… 1/4

  4. Olf
    19/04/2012 à 01:10 | #4

    Perso, même si je suis en grande partie d’accord avec toi, tu es encore gentil sur la brosse à reluire.
    Je suis partit sans attendre la fin après le gag tellement prévisible du chihuahua.

    Un film sans aspérité qui me donne envie d’acheter l’intégrule