Accueil > Actu ciné, Cinéma, Critiques ciné > Etrange Festival 2012 : 2e partie

Etrange Festival 2012 : 2e partie

posté le 14/09/2012

Les nuits thématiques sont une tradition de l’Etrange Festival à laquelle on ne va pas déroger. Et, victimes de la mode, ce sont donc les zombies qui étaient à l’honneur et ont rempli la salle pour un programme réjouissant mais aussi porté sur le pur nanar avec Zombie Ass, Cockneys vs Zombies, Gangsters, guns & zombies et Ozombie.

Autant commencer tout de suite par un film trash en ouverture. Mais pas forcément « trash » dans le sens « gore », mais plutôt dans le sens « sexy et scato ». Car avec Zombie Ass : Toilet of the Dead on va aller du côté des productions Sushi Typhoon avec une bonne dose de fesses, de pets monstrueux et de ténias mutants. Pour le pitch, on va faire simple, une bande d’ados plutôt demeurés menés par une jeune fille qui a vécu un terrible traumatisme pendant son enfance part en weekend à la campagne. Mais très vite ils vont devoir affronter des zombies sortant des toilettes et un médecin cinglé.
Complètement barré, jouant à fond la carte du second, troisième, jusqu’au dixième degré ce Zombie Ass aligne les clichés, les mauvais jeux d’acteurs, les répliques débiles et les effets cheap seulement pour le plaisir de lâcher des caisses et de faire sortir des vers géants de la manière la plus risible possible de tout orifice, le tout avec un mauvais goût assumé et une bonne humeur communicative. Il ne faudra pas jouer les saintes nitouches en allant voir le film et le prendre seulement pour ce qu’il est : une comédie horrifique potache et vulgaire digne de ce que les japonnais peuvent offrir de plus barré pour se lâcher. Bref, comme dirait Cartman dans South Park : « ça troue le cul ».

Après les délire scatos et l’ambiance fun posée pour la soirée, il était temps de retrouver un film plus traditionnel en allant chercher un film de zombie british avec Cockneys vs. Zombies. Comme à leur habitude, les anglais arrive toujours à marier le genre à leur propre culture et c’est dans la droite lignée de Shaun of the Dead que l’on se situe ici. Deux frangins braqueurs de banques décident de faire un nouveau casse pour aider la maison de retraite de leur grand-père tandis que des zombies envahissent Londres. S’engage alors un parcours du combattant pour rester en vie et recomposer la petite famille.
Comédie sans prétention autre que de nous amuser pendant 90 minutes, Cockneys vs Zombies réussi parfaitement son boulot avec un rythme bien travaillé et quelques scènes de baston bien fichues pour mettre en valeurs tous les personnages. C’est un peu bête et méchant, ça n’hésite pas à se moquer un peu de certaines « traditions » londoniennes (attention aux hooligans) tout en redonnant une certaine noblesses à nos retraités (les zombies envahissant l’hospice vaut le coup d’œil). Avec des personnages sympathiques et bien écrits, il n’en faut pas plus pour passer un bon moment.

Après deux réussites dans leurs genres, place ensuite aux deux bouses et passer le cap de Gangsters, guns & zombies sera difficile. En gros, on reprend une histoire de gangsters qui fuient après un casse alors qu’il y a une invasion de zombies et on filme ça entre potes pour moins de 2000 euros. Souvent, le budget est une excuse pour dire qu’on ne pouvait pas faire mieux, mais même quand c’est le cas, il faut tout de même un minimum de talent, et ici c’est assez navrant.
Mal joué, mal cadré, mal écrit, mal monté, ultra cliché, toujours avec une allure vraiment cheap et involontairement drôle à de rares instants (provocant un mauvais rire nerveux) il n’y a pas grand chose à sauver du film hormis la sympathie que l’on pourrait avoir pour le délire entre potes. Le souci, c’est que les délires entre potes devraient le rester et ne pas être rendus publics. En fait, là, on se demande vraiment juste « pourquoi ? » …

Ben Laden n’est pas mort ! il est de retour sous la forme d’un zombie et ses troupes de terroristes avec lui ! Sur le papier, ça a tout du nanar fun mais au visionnage c’est vraiment pathétique puisque finalement le Ben Laden zombie de Ozombie ne sera vu que sur 3 plans d’une qualité graphique très douteuse. Alors que quoi  ça parle du coup ? D’une troupe de militaires qui vont aller dégommer ces terroristes zombies. Le souci, c’est qu’il n’y a pas tant de morts-vivants à tuer et que du coup nos 5 pèlerins qui vont croiser une civile exaspérante vont passer 1h30 à marcher dans le désert en parlant de leur condition, de politique et avoir l’air triste dès que l’un d’eux meurt.
En plus d’un jeu très mauvais, de dialogues exécrables qui ne trouvent même pas de punchlines débiles et drôles et d’une réalisation paresseuse qui essaie de copier sans aucun talent, on passera aussi sur le fait que l’un des militaire la joue chippendale à chaque instant, qu’une autre soit équipée d’une épée avec laquelle elle s’entraine devant un coucher de soleil ou que l’un d’eux tombe amoureux de la civile tout ça pour arriver à un résultat assez médiocre, même pour un nanar. Forcément, c’est vite long et inintéressant et ça ne mériterait même pas de passer sur la TNT en pleine nuit.

publié dans :Actu ciné Cinéma Critiques ciné

  1. Pas encore de commentaire