Accueil > Cinéma, Critiques ciné > World Invasion : Battle Los Angeles, critique

World Invasion : Battle Los Angeles, critique

posté le 22/03/2011

battle los angeles critique

Les extra-terrestres ont la dent dure et la rancune facile. Du coup, il ne reste plus que les Marines pour sauver Los Angeles, les Etats-Unis, le monde dans une bataille apocalyptique !

World Invasion : Battle Los Angeles afficheDécidément, depuis un moment, avec les menaces terroristes qui trainent, nous avons droit au grand retour des extra-terrestres. Et dans le genre, nous avons de tout, du très bon District 9 au très mauvais Skyline en passant par le poétique mais longuet Monsters. Et alors que le mystérieux Super 8 se fait attendre, nous pouvons maintenant voir débarquer World Invasion : Battle Los Angeles. Côté histoire, on ne va pas faire bien compliqué. Au contraire, des extra-terrestres débarquent et font un carnage. Los Angeles est la seule ville qui tient le coup et un corps de Marines sans peurs est là pour lutter.

Pour cette nouvelle histoire d’invasion, Jonathan Liebesman ne va chercher ni dans l’originalitĂ©, ni dans la subtilitĂ©. Ainsi, après une introduction des personnages totalement clichĂ©s (le jeune chef pas sĂ»r de lui, le vĂ©tĂ©ran plus fort que Jack Bauer, le black, le petit jeune, …), il va les suivre dans leur lutte contre les envahisseurs. CamĂ©ra Ă  l’Ă©paule tremblante, il ne lâchera jamais le bataillon d’une semelle et nous emmènera au cĹ“ur du combat. battle los angeles marinesCes partis pris sont Ă  la fois la force et la faiblesse du film.

Une force car, une fois les personnages identifiĂ©s, on les repère bien au combat et nous arrivons Ă  avoir un minimum d’intĂ©rĂŞt pour ce qui va leur arriver (mĂŞme si c’est très prĂ©visible). Ainsi, mĂŞme dans la dĂ©ferlante d’action, nous ne sommes jamais perdus, gardant toujours des points de repères. Et cĂ´tĂ© action, Liebesman assure. On ne s’ennuie pas une seconde, nous avons droit Ă  notre lot de plans impressionnants et d’effets de surprise et la camĂ©ra Ă  l’Ă©paule fait bien son effet. battle los angeles aaron eckhartA coup sĂ»r marquĂ© par la Chute du Faucon Noir de Ridley Scott, le rĂ©alisateur en reprend le principe Ă  la sauce SF en remplaçant les somaliens en Mogadiscio par des extra-terrestre dans un Los Angeles en ruines. Pour un premier film de cette ampleur (Liebesman avait auparavant rĂ©alisĂ© quelques petits films d’horreur), on peut dire que le rĂ©alisateur assure. Au milieu des pĂ©tarades, on remarquera d’ailleurs un Aaron Eckhart bourru Ă  l’aise dans l’action et une Michelle Rodriguez qui joue encore une fois la forte tĂŞte.

Mais c’est aussi une grosse faiblesse, car au lieu d’aller chercher un minimum du cĂ´tĂ© psychologique et mĂ©taphorique de la science-fiction en rapport direct avec l’actualitĂ© (comme a si bien su le faire District 9), Battle Los Angeles ne va pas plus loin que les clichĂ©s et battle los angeles michelle rodriguezl’Ă©norme publicitĂ© pour les Marines amĂ©ricains. Car oui, une fois de plus, ces chers Marines sont les plus forts, les plus courageux, les plus intelligents, les plus soudĂ©s et vont venir Ă  bout des mĂ©chants extra-terrestres, et ils vont mĂŞme en redemander. Un message simpliste mais assĂ©nĂ© avec toute la lourdeur d’un jeu video de recrutement de l’armĂ©e. Lorsque le personnage d’Eckhart dis Ă  un gamin qu’il est un très courageux Marines, c’est bien de l’endoctrinement ou je ne m’y connais pas. Alors ce ne sera ni la première (ID4 Ă©tait un must dans le genre patriotique), ni la dernière fois que nous verrons ça sur les Ă©crans, mais on se dit que battle los angeles helicosce type de message pourrait ĂŞtre inscrit avec un peu plus de second degrĂ© (absent du film ici, assumant pleinement son premier degrĂ©).

Toutefois, si l’on passe outre l’aspect pub gĂ©ante pour le corps d’exception de l’armĂ©e amĂ©ricaine, force est de reconnaitre l’efficacitĂ© dont fait preuve Jonathan Liebesman avec ce World Invasion : Battle Los Angeles. Pas de doute, on ne s’ennuie pas un instant devant le spectacle badass proposĂ© pour le cerveau en veilleuse.

publié dans :Cinéma Critiques ciné

  1. Pas encore de commentaire