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Rétro Mission : Impossible

posté le 07/12/2011

retro mission impossible

Avec l’arrivée du 4e volet des aventures d’Ethan Hunt supervisé cette fois par l’Indestructible Brad Bird, il était temps de se remettre en mémoire les trois premiers Mission : Impossible aux styles aussi éclectiques que leurs auteurs.

En pleine guerre froide, la série télé d’espionnage Mission : Impossible a rencontré un succès tel que le générique de Lalo Schifrin et le fameux « votre mission si vous l’acceptez … ce message s’auto-détruira dans 5 secondes » sont rapidement devenus culte. Dans les années 90, c’est Tom Cruise qui récupère les droits et projette alors de produire un film dont il sera la star.

Pour ce premier film, Cruise choisi un metteur en scène plus qu’adapté au genre en la personne de Brian De Palma. En effet, qui d’autre que le successeur revendiqué d’Hitchcock pouvait adapter la série d’espionnage  en donnant aussi toute leur importance aux personnages et en entretenant le suspens mieux que lui ? L’adaptation est lancée et, pour faire la transition de la série au héros du film, on réintroduit Michael Phelps pour en faire cette fois un traitre de la pire espèce, laissant ainsi la part d’héroïsme à Tom Cruise.
Appuyé par un casting à moitié frenchie (on retrouve Emmanuelle Béart et Jean Réno), De Palma montre son savoir-faire et on peut reconnaitre sa patte en un clin d’œil, de la scène d’introduction où les écrans sont trompeurs à la première mission explosive à Prague. Si le rythme faiblit un peu après le massacre de la première équipe, le film n’en est pas moins rempli de temps forts comme l’infiltration du bureau ultra-sécurisé de la CIA. Retrouvant l’esprit de la série tout en la trahissant pour maintenir l’intérêt, ce premier volet de Mission : Impossible est un succès et un modèle de suspens.

Quatre ans plus tard, changement total de style puisque c’est à John Woo que Tom Cruise confie les rênes de M:I-2. Cette fois c’est une équipe réduite qui doit faire tomber un agent renégat de l’IMF avant qu’il ne répande un virus mortel. Le réalisateur oublie cette fois une grande part de l’espionnage pour s’axer sur l’action pure et le romantisme. Avec ses propres figures de styles (ralentis, gunfights et colombes), il ne réalise pas son meilleur film mais plutôt un film à la gloire de Cruise.
Si le scénario n’est pas aussi travaillé que pour le premier volet, il recèle tout de même des scènes d’action dont lui seul à le savoir-faire. Du ballet de voitures peu après l’ouverture du film au duel à moto en passant par ce saut dans le vide, on retient régulièrement son souffle pour apprécier le spectacle et c’est bien ce qui compte. Avec ce deuxième volet, la direction de la série est claire, chaque film aura sa propre personnalité avec un réalisateur au style bien défini.

Il faudra attendre ensuite 6 ans pour attendre le 3e volet. Et, après les refus de David Fincher (pour désaccord artistique) et Joe Carnahan (qui s’attaquera finalement à l’Agence tous risques) c’est JJ Abrams qui s’en chargera. M:I:III sera donc le premier long-métrage du créateur de Lost. Avec ses complices Orci et Kurtzman au scénario il retrouve l’esprit de la série en formant une véritable équipe autour de Tom Cruise avec Ving Rhames, Jonathan Rhys Meyers, Maggie Q et Simon Pegg. Il faut dire que le réalisateur n’est pas étranger à l’espionnage puisqu’il a tout de même créé la série référence du genre des années 2000 : Alias. Ici il réalise même le vieux fantasme de transformer Keri Russell (Felicity, première série d’Abrams) en espionne.
Avec un scénario qui aligne les missions et entretien efficacement le suspens, Abrams réalise comme un épisode d’Alias en version longue tout en maintenant un rythme haletant qui ne nous laissera retomber qu’à la fin des 2 heures de film. Du Vatican à Shangaion est pris dans un tourbillon d’action d’une efficacité redoutable. Il créé également avec l’aide de Philip Seymour Hoffman le bad guy le plus charismatique et mystérieux de la saga, aussi mystérieux qu’est la fameuse « patte de lapin », objet des missions.

Aujourd’hui, c’est avec le Protocole Fantome que continuent les aventures d’Ethan Hunt. Tom Cruise va-t-il passer le relais à Jeremy Renner ? Brad Bird sera-t-il à la hauteur de ses prédécesseurs avec une personnalité suffisamment importante pour que son film se démarque ? réponse le 14 décembre.

publié dans :Cinéma Retro

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