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Red Hill, critique

posté le 20/07/2011

La sortie direct to video du jour c’est le western australien Red Hill. Entre premier film qui se cherche au milieu de références au genre et vraies bonnes idées, ça vaut tout de même le coup d’œil.

Le récit est plutôt classique. Un jeune officier de police vient d’être muté à la campagne, l’occasion de garder sa femme enceinte au calme. Mais évidemment, rien ne va se passer comme prévu. A peine arrivé, un détenu s’évade d’une prison locale et, sacrément revanchard envers ceux qui l’ont mis derrière les barreaux, décide de semer la terreur en ville. Première journée de boulot mouvementée pour le jeune loup.

Et l’autre jeune loup, c’est aussi le rĂ©alisateur Patrick Hughes dont c’est ici le premier film. L’australien rĂ©alise ici un petit western moderne (l’action se passe de nos jours) au ton assez proche d’un No Country for Old Men, la bouteille des frères Coen en moins. Car on sent beaucoup trop les influences et le manque de budget pour en faire un film audacieux et ce, malgrĂ© la prĂ©sence du frangin dĂ©bile de True Blood, Ryan Kwanten ici plutĂ´t bien employĂ©.

Pourtant le rĂ©alisateur a de bonne idĂ©es et raconte son histoire au pied levĂ© avec un sens esthĂ©tique plutĂ´t flatteur sans ĂŞtre poseur. Pour un premier film, Patrick Hughes maitrise bien la camĂ©ra. Mais ce qui pose problème, c’est bien un script dĂ©jĂ  vu et revu avec cette vengeance du prisonnier finalement innocent. Alors nous n’avons que peu d’intĂ©rĂŞt Ă  la suivre.
C’est bien simple, presque tout rappelle No Country for Old Men. Que ce soit le meurtrier implacable (mais au charisme transparent), les officiers de police vĂ©reux, la vengeance et la ville dĂ©serte théâtre du carnage. D’ailleurs il est Ă©tonnant de voir qu’une ville comme celle-ci avec autant de flics n’abrite personne et se fait maitriser comme un rien par un seul homme.

En fait, ce qui est le plus intĂ©ressant dans cette histoire c’est son cadre. Car il s’agit d’un rĂ©cit de western on ne peut plus classique mais Hughes le place donc un contexte actuel. Il utilise tous les codes jusqu’Ă  la musique aux accents de Morricone dans le bush australien. Du coup, il arrive Ă  crĂ©er une ambiance qui joue assez justement entre la modernitĂ© et l’hommage honnĂŞte et sincère au genre qui rend tout de mĂŞme finalement le film plutĂ´t agrĂ©able Ă  regarder. A n’en pas douter, si Hughes avait eu plus d’expĂ©rience, il aurait pu mener son rĂ©cit plus loin.

CĂ´tĂ© supplĂ©ment, le dvd ne propose qu’un petit making-off promo qui n’apporte pas grand chose au film mais montre bien l’intĂ©rĂŞt et le respect qu’Ă  le rĂ©alisateur pour le genre ainsi que ses contraintes notamment liĂ©es au budget. Compte tenu de cela, l’australien s’est  en fait plutĂ´t bien dĂ©brouillĂ©.

publié dans :Cinéma DVD

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