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Ice Pirates, Star Wars piraté

posté le 19/05/2011

Les pirates reviennent sur le devant de la scène. Dans Ice Pirates, un délire total aux confins de la galaxie, ils sont à mourir de rire.

The Ice Pirates, « les guerriers des etoiles » en français, sans doute pour faire référence à une illustre saga, est une comédie de type space opéra. Sorte de farce amusante mêlée au genre aventure, il en résulte en un nanar assez fameux !! Sorti en 1984, il épouse les codes de la comédie spatiale mais dont les accessoiristes, maquilleurs et chargés de décor auraient pétés un plomb niveau ambiance générale coloré, retro, moyenâgeux, vilain et sombrement ridicule ! L’aspect comique intervient plutôt aux dépens des acteurs et des scènes dans lesquelles ils tentent tant bien que mal de tirer leur épingle du jeu et de donner corps à un scénario confus.

La réalisation de The Ice Pirates donne vie à un enchainement de séquences entre lesquelles ont on a du mal a faire le lien logique. Ça sera donc le plus gros travail au visionnage de ce film. Là où je revenais sur les Pirates des Caraïbes 4 en en disant qu’il n’était qu’une grande suite d’aventures, de retournements de situations et de cascades spectaculaires pour le bon divertissement de tous et dont le but de l’histoire était une quête sans trop d’importance, ici, The Ice Pirates dont la quête est convaincante, est torpillé par une myriade de saynètes toutes les plus tarées les unes que les autres.

Cela commence comme une certaine histoire de l’espace par une introduction contextuel : dans une époque reculée de la galaxie, l’eau est devenue la denrée rare par excellence. Celle-ci est contrôlée par un redoutable groupement de vilains nommés les templiers (sortes de vagabonds mercenaires dignes des pires chevaliers du moyen-âge). Une petite bande de pirates de l’air abordent les convois de l’empire pour les délester de leur précieuse cargaison de glace. Dans l’une de leurs missions, ils vont réveiller une princesse et se mettre à la recherche de son père parti découvrir une étrange planète gorgée d’eau ! Ne tentant à peine de dissimuler ses similitudes avec Star Wars, The Ice Pirates est un choix délibéré de comédie frisant le débile plutôt que la parodie (ce qui est rassurant d’un côté).

A l’affiche, on trouve un sosie de Tim Robbins dans les traits du capitaine de vaisseau Jason (Robert Urich), épaulée par une sorte de guerrière amazone (Anjelica Huston), un scientifique maladroit et un tueur sympathique silencieux (discret Ron Perlman). Si le capitaine essaye tant bien que mal de conjuguer l’archétype du héros aventurier un peu macho avec la comédie, d’autres de ses compagnons s’y risquent péniblement ou pas du tout (ce qui est le cas d’Anjelica Huston et de Ron Perlman, c’est peut-être d’ailleurs cela qui sauvera leur carrière future). A cela vient s’ajouter le « love-interest » Mary Crosby en la personne de la magnétique princesse qui a défaut de crever l’écran par un rôle en béton nous laisse tout de même un souvenir agréable !

Nan, le clou de The Ice Pirates est vraiment sa succession de scènes toutes les plus invraisemblables les unes des autres aux décors et costumes si grotesques et kitsch. Pour en goûter une description bien faite dirigez-vous sur le site de nanarland qui a adoré également.

Dans le genre sans lien avec l’histoire, on peut citer beaucoup de phases terribles. Un parasite bizarre à tête miniature digne d’une gargouille modèle réduit sort d’un Å“uf de plâtre et dégoulinant pour aller morde les passagers du vaisseau. Une course poursuite à moto dans ce qui ressemble à un centre commercial de Los Angeles dans les années 80 ( le film date de 1984) pas très spatial tout ça. La chasse menée par un tracteur a roues gigantesques rempli a son bord de brigandes idiots qui se font surprendre par cet habile chenapan de capitaine Jason qui, alors trainant sous le véhicule, plante son couteau dans la roue pour remonter au niveau du vehicule et se retrouver derrière les vilains qu’il va ensuite pousser hors de la plateforme d’un simple coup de pied dans le dos ! Bien joué ! Le pinacle de la bêtise est atteint dans la scène de fin ou attiré dans une faille temporelle, le temps s’accélère à une vitesse folle. Pendant le combat a l’arme blanche (oui les rayons lasers ne sont pas les armes favorites de ces pirates, ils préfèrent les sabres, beaucoup plus efficaces contre une flopée de robots et d’ennemies) les personnages vont vieillir et bientôt arborer une perruque blanche et les barbes et moustaches qui vont avec… C’est la progéniture issue de la fulgurante scène d’amour ridicule entre la princesse et le capitaine, qui, arrivé a l’âge adulte du fait de l’accélération va venir sauver toute la troupe ! Ridicule ! A voir aussi les scènes de célébration avec ses costumes horribles et la machine à émasculer et blanchir des esclaves…complètement improbables !!

Vraiment cet Ice Pirates n’aura jamais autant détourné non intentionnellement la légende des pirates en y injectant du Space Balls de Mel Brooks. Pas tellement assumé, ce nanar complet est fatiguant à regarder du fait des incohérences des différents tableaux et du manque de sens entre toutes ces agitations de singes de l’espace abrutis !

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