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Super 8, critique

posté le 25/07/2011

Nostalgiques des années 80 ? Remontez sur vos BMX, partez à la chasse aux extra-terrestres et allez voir le Super 8 de JJ Abrams en salles. Retombée en enfance garantie.

JJ Abrams ne l’a jamais caché, il est l’un des plus grands admirateurs de Steven Spielberg. Il a grandit en regardant E.T. et les Goonies en boucle. Il était donc naturel qu’il finisse par rendre hommage à tout ces films de grand gamin rêveur qui étaient l’apanage d’Amblin dans les années 80. Si, vous vous rappelez, ce cinéma où les enfants étaient les héros ordinaires d’une aventure extra-ordinaire ? C’est bien ce qu’a envie de faire Abrams, sous la protection de son mentor de toujours.

C’est ainsi que nous nous retrouvons à la veille des 80’s, dans une petite ville de banlieue, aux côtés d’un groupe de mômes passionnés de cinéma qui réalisent leur propre film de zombies en Super 8. C’est pendant le tournage qu’un événement inattendu va bouleverser leur petite existence et les faire grandir.

La grande réussite de JJ Abrams avec Super 8 est de retrouver complètement cet esprit qui nous animait lorsque l’on regardait E.T. et compagnie. Tout est là, du groupe d’enfants soudés mais qui n’hésite pas se chamailler, cette impression d’être ignorés des adultes, ces parents absents et cette petite touche fantastique qui place tout cela dans le contexte d’une merveilleuse fable dont les enfants, jamais rendu idiots, ressortent grandis.

Avec un grand respect Abrams reprend les recettes de tonton Spielberg et les fait siennes pour raconter sa propre histoire. Car contrairement aux Goonies, l’aventure ne sert pas seulement à faire grandir les personnages, elle leur permet aussi ici d’accepter quelque chose de lourd. Plus qu’une séparation des parents, un deuil à faire.

L’histoire profondément humaine pourra donc toucher tout le monde, que ce soit les enfants d’hier ou bien (je l’espère) les mômes d’aujourd’hui. Car plus que l’histoire du monstre (qui était là principalement pour faire le buzz autour du film), c’est bien à l’histoire de ce groupe d’enfants que s’intéresse Abrams.

Leur évolution, leurs interactions, tout sonne juste et on a bien l’impression de faire un retour à une époque sans smartphone et réseau sociaux, où il suffisait d’aller dehors pour vivre des aventures. De ce côté, le casting est impeccable, mené par le jeune Joel Courtney (dont on devrait très bientôt entendre reparler) et la bluffante Elle Fanning (Somewhere), tout les mômes se montrent à la hauteur de leur prédécesseurs.

A travers ces gamins, JJ Abrams fait preuve d’une grande sensibilité pour le cinéma qui l’a fait grandir. Mais il se montre aussi précis dans le dosage d’émotions et d’actions nécessaires au film. Sans temps mort, il développe ses personnages mais nous gratifie aussi de séquences d’action d’une efficacité à toute épreuve, au premier rang desquelles ce titanesque accident de train.

Après M:I-3 et Star Trek on savait le réalisateur doué pour l’action, il en fait encore preuve ici avec ce spectaculaire déraillement dans lequel des wagons tombent littéralement sur la tête de notre club des 5 qui ne s’y attendait pas. Sans jamais les perdre de vue, avec une lisibilité parfaite et des effets chocs, on en ressort complètement secoué, à bout de souffle. Alors si certains diront qu’Abrams abuse des lens flares (qui font son style), il faut bien admettre qu’il manie la caméra avec une efficacité certaine.

Évidemment, qui dit projet de JJ Abrams dit gros buzz et celui-ci était évidemment lié à la créature échappée du train. Encore une fois, Abrams n’en fait pas un simple monstre. Comme E.T. en son temps ou même sa créature de Cloverfield, il est un être perdu qui cherche simplement à se retrouver chez lui. Mais il n’est pas le sujet du film. Il ne fait que symboliser les craintes réelles et affectives de nos jeunes héros jusque dans un final rempli d’émotions.

Alors oui, certains vont facilement reprocher à Abrams de réciter son « petit Spielberg illustré ». Ils n’auront sans doute pas tort tant les emprunts sont évidents (et Abrams n’a pas encore créé lui-même sa propre histoire). Mais il faut bien reconnaitre qu’il y a dans la démarche du réalisateur un savoir faire énorme et une grande sincérité pour rendre hommage à un Spielberg  producteur qui trouve enfin ici un réalisateur à qui passer le relais. Et Super 8 c’est aussi un hommage à ces années où Abrams à grandit, débordant d’autant d’imagination que le générique de fin en propose dans la bonne humeur.

publié dans :Cinéma Critiques ciné

  1. 26/07/2011 à 12:16 | #1

    En listant ta critique, je me rends compte qu’on a à peu près la même vision sur le film…
    On diverge seulement sur cette créature. C’est ça qui me gène le buzz était autour d’elle, des événements inexpliqués et du coup ca me gène un peu de la retrouver qu’au second plan.

  2. Antoine
    21/03/2012 à 00:57 | #2

    J’ai beaucoup aimé, même si je ne suis pas trop d’accord sur le final (enfin bon… ^^) et le buzz autour de la bestiole qui n’est là que pour faire passer l’histoire (qui est magique en passant). Cependant, il y a plein de fautes d’orthographe, de grammaire et même de vocabulaire… File-moi une adresse ou un truc, je ne peux pas voir un tel article dans cet état… Je peux t’aider pour tous les autres si tu veux (gratos, bien sûr). Je fais déjà la correction sur un site d’analyses de films, et j’ai déjà corriger des fautes pour différents sites de grandes marques (Hugo Boss notamment ^^)

  3. Antoine
    21/03/2012 à 00:58 | #3

    *corrigé, pardon ^^

  4. FredP
    21/03/2012 à 01:09 | #4

    @Antoine en effet, en relisant, pas mal de fautes se sont glissées dans cette critique que j’avais certainement fini assez tard. C’est corrigé et merci de me l’avoir signalé. Merci pour ta proposition, après avec tout les articles, ya du boulot mais je me relis mieux habituellement (en tout cas j’espère)