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The Ghost Writer, la critique

posté le 08/03/2010

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Avec The Ghost Writer, Roman Polanski signe son retour au thriller dans un contexte particulier mais avec toujours le mĂŞme talent.

The_Ghost_Writer affUne voiture abandonnĂ©e Ă  bord d’un ferry, un corps Ă©chouĂ© sur la plage d’une petite Ă®le isolĂ©e. Le « nègre » de l’ancien premier ministre britannique Adam Lang est mort dans d’Ă©tranger circonstances. Un autre « écrivain fantĂ´me » (Ewan McGregor) est dĂ©pĂŞchĂ© sur place pour terminer le livre.

Il faudra ĂŞtre patient pour aller au bout de ce thriller politique. Parce que la confrontation McGregor/Brosnan ne viendra qu’Ă  la fin mais surtout parce que Roman Polanski a une manière toute particulière et anti-hollywoodienne de tourner. Le rythme du film est lent et l’intrigue met un moment Ă  se mettre en place. Le rĂ©alisateur prĂ©fère s’attarder sur ses personnages, les liens spĂ©ciaux qui vont se crĂ©er et la mise en place d’une ambiance plombante qui mine de rien fait lĂ©gèrement monter la tension dans le dernier tiers du film. Et il y a aussi ces situations et dialogues parfois complètement absurdes au milieu de cette noirceur. La patte de Polanski est bien lĂ . ghost writer mcgregorEt l’on sent que les acteurs ont Ă©tĂ© aussi bien dirigĂ©s. Ewan McGregor est comme toujours impeccable et les seconds rĂ´les assez glacials et flous de Tom Wilkinson et Olivia Williams nous posent des questions jusqu’Ă  la rĂ©vĂ©lation finale et ce dernier plan dur et qui nous laisse clouĂ© au siège.

Alors certes, on peut avoir un petit sentiment d’inachevĂ© Ă  la vision du film, mais après tout, il reflète bien l’Ă©tat d’esprit dans lequel a peut-ĂŞtre pu se retrouver Polanski assignĂ© Ă  rĂ©sidence comme McGregor Ă©tait coincĂ© sur l’Ă®le. Il faudra juste se faire Ă  ce rythme particulier pour apprĂ©cier le rĂ©cit. Après tant d’annĂ©es, Polanski maitrise toujours parfaitement ses images froides qui font plus tard de grands classiques. Il faudra donc prendre un peut de recul pour comprendre tout ce que le cinĂ©aste a voulu dire.

publié dans :Cinéma Critiques ciné

  1. 08/03/2010 Ă  23:20 | #1

    Le rythme lent et en mĂŞme temps intense, c’est justement tout l’intĂ©rĂŞt du film. C’est en cela qu’il se diffĂ©rencie positivement du film de Scorsese, je trouve…