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Independence Day, un film pas si catastrophique

posté le 05/08/2010

En survolant ces films « trop biens » Ă  l’époque, « nanard » aujourdhui, je vous propose en plein mois d’étĂ© de regoĂ»ter Ă  Independence Day.

Film du rĂ©alisateur Roland Emmerich (Universal Soldier, Stargate, puis plus tard Godzilla, Le Patriote, 10 000, 2012), Independence Day sort en 1996, pour l’étĂ© aux États-Unis (4 juillet, jour de l’indĂ©pendance) et en octobre en France. Responsable pour avoir signĂ© quelques classiques de la science-fiction 

(il faut au moins voir Universal Soldier et Stargate), le rĂ©alisateur allemand commet ici peut-ĂȘtre son forfait le moins pire. Production Ă  gros budget comprenant une bande son dramatique, lourds effets spĂ©ciaux, plĂ©iade d’acteurs et savante recette bien Ă©prouvĂ©e, ce film fĂ»t tout de mĂȘme un grand succĂšs en salle.

L’histoire raconte l’arrivĂ©e menaçante d’objets volants non identifiĂ©s venant se poster au dessus des capitales mondiales. Venues d’on ne sait oĂč, ces soucoupes viennent exterminer la race humaine, comme le craignaient bien justement la plupart des humains.

Comme dans tous les films du genre, de vicieux extraterrestres sans histoire dĂ©barquent pour annihiler les hommes, les supplanter et l’humanitĂ© s’en sortira comme dans 97 % des cas.  DerriĂšre ce scĂ©nario de science-fiction bien basique et sĂ©vĂšrement teintĂ© d’élĂ©ments patriotiques amĂ©ricains (sens du devoir et du sacrifice, fiertĂ© nationale, hĂ©roĂŻsme, bravoure,
), le film utilise le ressort du dĂ©veloppement en parallĂšle d’histoires dont les personnages se rencontreront tous Ă  la fin pour la « grande scĂšne de fin ». A la maniĂšre de Magnolia ou de Crash (oui enfin Ă  la maniĂšre de, dans l’idĂ©e je veux dire) les quelques personnages principaux ont droit Ă  un dĂ©veloppement pendant toute la durĂ©e de la longue introduction du film et auront leur moment de gloire Ă  la fin. IncarnĂ©s de façon trĂšs moyenne par une jolie ribambelle d’acteurs moyens du moment (il faut le dire), on retrouve Will Smith, Bill Pullman, Jeff Goldblum et Randy Quaid respectivement dans le rĂŽle du militaire simplet et gros-bras, le prĂ©sident des E-U sympa et tĂȘte brĂ»lĂ©, l’ingĂ©nieur de gĂ©nie seul Ă  comprendre le langage des aliens (seul acteur d’ailleurs qui mĂ©rite le visionnage dans ce film) et enfin l’ancien « abductee » et vĂ©tĂ©ran du Vietnam alcoolique qui saura rendre ses enfants fiers de lui lors d’un acte de bravoure final.

AprĂšs un dĂ©veloppement un peu longuet des histoires de chacun et une succession gavante d’effets spĂ©ciaux, le maigre scĂ©nario clĂŽt 2 heures de spectacle mĂȘlĂ© de patriotisme lyrique assez insupportable (Ă  la maniĂšre d’un Armageddon ou autre Pearl Harbor). Les personnages trĂšs « amĂ©ricains » dont les valeurs et la morale poussent Ă  accomplir des actes honorables nĂ©cessaire Ă  la survie de la planĂšte (oui enfin l’action se passant Ă  97 % aux EU, les rĂ©percussions sur la planĂšte sont vraiment survolĂ©es) ne parviennent pas Ă  sauver ce film noyĂ© sous des effets spĂ©ciaux (au top Ă  l’époque, mĂ©diocre en 2010). L’usage systĂ©matique de flammes dantesques pour les scĂšnes de destruction et autres explosions de vaisseaux vous lasseront plus qu’elles vous feront rire. Le cĂŽtĂ© « gentillet » du film se ressent d’ailleurs dans cette tentative de maquiller toute dĂ©vastation par ce procĂ©dĂ© et on savourera la facultĂ© qu’on par exemple les tirs de mini-vaisseaux aliens Ă  ne jamais toucher autre chose que des bidons d’essence. Mais c’est vraiment avec l’utilisation de maquettes Ă  taille rĂ©duite pour simuler les explosions de gros bĂątiments (la mythique destruction de la Maison-Blanche) et des villes entiĂšres, que ce film mĂ©rite amplement son statut de nanard. Quel dĂ©lice de voir ces milliers de bouts de bois volĂ©s dans tous les sens ou de voir ces mini-camions citernes sauter au plafond !!  

Alors voir avec nostalgie « THE » blockbuster de l’étĂ© 1996 en 2010 peut s’avĂ©rer futile et maso, mais bon, Independence Day est autant un nanard qu’un bon gros film d’action comme on en fait plus (enfin certains s’y essayent encore malheureusement).

La succession fatigante d’explosions dans tous les sens et ces rĂ©pliques hĂ©roĂŻques pleine
 euh d’espoir on va dire vous replongeront dans cette Ă©poque oĂč on pouvait encore se permettre ce genre de bouse, quand le film Ă©tait pas aussi cher et quand l’AmĂ©rique pouvait encore se targuer d’ĂȘtre le dernier rempart contre les attaques venues des airs. Alors tout comme cette critique, regardez Independence Day avec un bon 3Ăšme degrĂ© et tout ira bien.

publié dans :Film pas trÚs bon du jeudi

  1. Eowyn
    05/08/2010 Ă  23:03 | #1

    Marrant comme pour beaucoup d’amĂ©ricains, ce films semblent ĂȘtre un de leur prĂ©fĂ©rĂ©e. Car patriotique et donnant une « bonne » image des USA!
    Ils avaient fait une étude pour le 4 juillet cette année.

  2. 06/08/2010 Ă  15:05 | #2

    Aaaaah, Independence Day ! Ca fait des annĂ©es que je ne l’ai pas vu, mais je me souviens, c’est ZE film Ă  voir en 96. L’excitation Ă©tait Ă  son comble, c’Ă©tait Ă©norme l’attente autour du film. Je crois bien que j’Ă©tais allĂ© le voir deux fois. J’en suis sĂ»r mĂȘme. J’avais 14 ans en mĂȘme temps… C’Ă©tait une autre Ă©poque ^_^

  3. 06/08/2010 Ă  19:14 | #3

    J’aime beaucoup la fin de la critique 🙂
    Indepedance Day, c’est le genre de nanar qui faut avoir vu au moins une fois 😀

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