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Invictus, la critique

posté le 16/01/2010

invictus thumb

Mais comment fait Clint Eastwood pour toujours nous faire vibrer ?! Encore une fois, avec Invictus, la légende hollywoodienne est à la hauteur des attentes.

invictusAprès le sommet d’Ă©motion qu’a Ă©tĂ© Gran Torino l’annĂ©e dernière, Clint Eastwood revient cette annĂ©e avec un film de sport. Mais pas n’importe lequel puisqu’ici il s’intĂ©resse Ă  la lĂ©gendaire participation de l’Ă©quipe de rugby d’Afrique du Sud de Nelson Mandela sortant de l’Apartheid lors de la coupe du monde de 1995.

Le rĂ©alisateur nous met dès le dĂ©but du film dans le contexte. D’un cĂ´tĂ© les jeunes blancs qui jouent au rugby Ă  cĂ´tĂ© de leurs villas, de l’autre les jeunes noirs, la balle au pied dans les bidonvilles. Au milieu, Mandela vient de sortir de prison et va accĂ©der Ă  la prĂ©sidence. Une lourde tâche l’attend : redresser le pays et rassembler les communautĂ©s pour former un pays uni.

Ce qui est intĂ©ressant ici, c’est la manière dont Eastwood raconte la petite histoire au milieu de la grande. Comme d’habitude chez le rĂ©alisateur, pas de grandiloquence mais une ambiance intimiste et donc une grande empathie du cĂ´tĂ© spectateur.

Invictus mandela pienaar

Ce qui est fascinant dans ce rĂ©cit, c’est la manière avec laquelle Mandela va donner l’inspiration aux Springboks. L’humanisme qui se dĂ©gage du personnage est incroyable et en cela, la performance de Morgan Freeman est exemplaire. Il s’agit tout simplement de l’un de ses meilleurs rĂ´les.  Il règne sur l’Afrique du Sud et sur le film comme un grand sage capable de rassembler tout le monde grâce Ă  ses intuitions auxquelles peut de monde semble croire et qui pourtant seront couronnĂ©es de succès. Le contexte politique est bien sĂ»r abordĂ© sans en rajouter des tonnes et sans culpabiliser les spectateurs sur le racisme. C’est simplement une grande leçon d’humanitĂ©.

Invictus team

Et Ă  cĂ´tĂ© de cette histoire politique, il y a Ă©videmment le sport. Car ici on parle quand mĂŞme d’une coupe du monde  de rugby. Et dans la dernière partie du film, Eastwood nous plonge au milieu du terrain. On y suit donc un Matt Damon  qui s’est parfaitement prĂ©parĂ© Ă  son rĂ´le de capitaine d’Ă©quipe François Pienaar. La finale contre les indestructibles All-Blacks de Nouvelle-ZĂ©lande est tout simplement prenante. Jusqu’Ă  la fin on vibre avec l’Ă©quipe, avec Mandela pour qui cette victoire reprĂ©sente tout.

Invictus mandela

Sans pathos sur la situation de l’Afrique du Sud après l’Apartheid ou le vĂ©cu de Mandela, sans en faire des tonnes pour nous entrainer dans un match dont on connait l’issue, Eastwood nous montre encore et toujours qu’il peut faire un grand film remplit d’humanitĂ© avec des Ă©motions simples mais tellement justes. Au final on ressort de ce film vibrant avec le cĹ“ur rempli de courage après avoir retenu cette leçon de sagesse.

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