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TOMB RAIDER 1 & 2 : la quête du sens

posté le 26/08/2010

Avec la sortie cette semaine de SALT, sorte de AU REVOIR, A JAMAIS avec Angélina Jolie dans le 1er rôle, il était intéressant, voire pervers d’aller à tout prix trouver une petite perle dans la filmographie de cette grande (par la taille) actrice. Il y avait le choix et c’est non seulement sur TOMB RAIDER 1 mais aussi le 2 que mon choix s’est porté pour cette rubrique « Nanard du jeudi ».

Que l’on aime ou pas Miss Jolie (essayons de ne pas être trop subjectif), on ne peut décemment pas nier le sens du devoir dont elle a fait preuve pour incarner le personnage central du jeu vidéo TOMB RAIDER : Lara Croft. L’adaptation de ce jeu vidéo aux quelques suites a donné tant de sueurs nocturnes et de fil à retordre aux jeunes adolescents gamers des années 90. C’est pourquoi son adaptation à l’aube des années 2000 était très attendu car la tâche de donner corps à la sculpturale héroïne acrobate fan de chasse au trésor semblait ardue, voir insurmontable. Pour rappel, dans ces succès consoles des années 90 une jeune femme lourdement armé parcourait la terre entière à la recherche de joyaux, artefacts et autres objets impliqués dans des mythologies toujours aussi fatalistes.

Dans les films, LARA CROFT : TOMB RAIDER et LARA CROFT TOMB RAIDER : LE BERCEAU DE LA VIE, sortis respectivement en juin 2001 et en août 2003,  Angélina Jolie prend les traits (et les formes) de Lady Lara Croft, fille de Lord Croft, pilleuse de tombe au grand cœur qui malgré une humanité peu apparente dans ses traits de visage se fera un devoir de sauver le monde à chaque fois. Epaulé par son majordome Hilary (Chris Barrie, acteur de série très connu des anglophiles) et par le geek Bryce (Noah Taylor, acteur… confidentiel), elle partira aux confins de la planète avec ses gadgets et ses biscotos dérouiller des philanthropes peu recommandables qui tenteront bien évidemment de s’emparer des trésors pour au choix : l’argent, le pouvoir, épater les filles.

Malheureusement, les histoires des deux opus de TOMB RAIDER étant plutôt ennuyeuses, il n’y a pas lieu d’en faire un trop long récit ici : à chaque fois un bijou hyper ancien peut condamner prématurément la planète s’il tombe entre de mauvaises mains !! Les scénarios n’ont donc rien de révolutionnaire dans les deux cas, mélange d’INDIANA JONES féminin avec un zeste de JAMES BOND. Le défi dans ces productions étaient de parvenir à rendre réel un jeu vidéo qui par nature était assez époustouflant (à l’époque). Difficile de rendre crédible de multiples enchaînements de cascades et autres pirouettes, séances de castagne ou encore de statues prenant vie pour boxer les pillards intrus. Après tout, les deux TOMB RAIDER sont des films d’actions donc on ne cherchera pas trop à comprendre le régime de Lara Croft lui permettant d’accomplir autant de prouesses. Là où la chose est la plus critiquable, c’est dans la prestation de Miss Jolie qui donne à l’héroïne l’apparence et l’attitude d’une fille gâtée, irritante, froide, autoritaire voire désagréable, mais qui parviendra à s’humaniser un petit peu dans le 2ème film. L’ajout de l’écossais Gérard Butler parviendra à dérider partiellement la « tomb raider » dans une éternelle romance mi-figue, mi-raisin qui tournera évidemment au vinaigre.

Les acteurs sont pour beaucoup dans la justification de l’intérêt qu’on peut porter à ces deux films : dans le 1er opus on retrouve Daniel Craig (Daniel Craig quoi !!), Iain Glen (dans le rôle du méchant) et dans le 2ème Djimon Hounsou (GLADIATOR, BLOOD DIAMOND et Ciarán Hinds ( le César de la série ROME, THERE WILL BE BLOOD) et donc Gérard Butler (300 et d’autres comédies sentimentales), aux côtés de Lara Croft. Tout de suite, ça fait moins nanard, quoique chacun ayant toujours sa part de film à oublier.

Préférez tout de même LARA CROFT TOMB RAIDER : LE BERCEAU DE LA VIE qui s’il reprend les codes du premier, à au moins le mérite d’être une version moins fatigante et navrante que le numéro 1. Certaines scènes de baston valent le détour (par exemple le combat avec le fusil à baïonnettes), l’histoire est peut-être un petit peu plus intéressante, les dialogues « attestant d’une complicité » sont mois agaçants et surtout Lara Croft parait plus humaine. On appréciera même la fin ressemblant à un UNDERWORLD rencontrant CUBE. L’athlétique et parfois « pas si déguelasse à regarder » Angélina Jolie (qui malgré sa moue un peu vulgaire porte bien son nom de famille à certains moments) s’en sort mieux dans cet épisode mais on se remettra toujours pas du fait qu’elle arrive à avancer en même temps qu’elle tire avec ses 2 pistolets  ou alors qu’elle fait des pirouettes sur une moto (oui voilà, ça fait parti de ces choses cassant complètement le film).

Alors au final, malgré quelques éléments anecdotiques des films (Jon Voigt joue le père disparu de Lara Croft dans le 1er film, déchirement naturel à l’écran étant donné que papa Jolie et sa fifille ne se sont évité pendant plusieurs années) qui parviennent à agrémenter ces 2 sessions cinématographique, TOMB RAIDER 1 & 2 accèdent au rang de nanard du fait qu’ils ne sont pas recommandables : ne vous embêtez pas à les regarder sauf si par nostalgie des jeux vidéos, vous vous sentez le courage de suivre cette « Rick O’Connel » mal luné. Et puis comme dit l’adage : «  rien de bon ne peut sortir d’un film réalisé par Jan de Bont » (réalisateur du 2ème film). (Sigh ! sorry…).

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