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WEIRDSVILLE, stoner comédie qui manque pas d’air(be)

posté le 18/09/2010

Embrouilles, défonce et sectes curieuses, voici l’amusante recette de Weirdsville , à se rouler tranquillement et à consommer d’une traite.

Weirdsville est sorti en DVD le 8 septembre. Retour sur ce petit film de drogués sympathique d’Allan Moyle qui n’a pas réellement trouvé preneur à sa sortie. Pourtant le contenu était savamment mélangé afin de pouvoir savourer un petit moment de comédie légèrement amère. Petite douceur qui peut se prévaloir de l’étiquette de « Stoner Comédie », Weirdsville n’est pas juste un film sur des losers drogués galérant à joindre les deux bouts, c’est avant tout une tranche de vie canadienne.

L’action se situe en effet dans le « Grand Nord » et narre les aventures de Royce et Dexter, 2 jeunes gens paumés dont la dope est l’unique préoccupation dans la vie, ne daignant montrer aucun signe d’intérêt pour quoi que ce soit d’autre. La scène d’ouverture nous présente ces gentils drogués aux prises avec leur dealer, dans l’incapacité de lui donner l’argent qu’ils lui doivent. Les 2 compères vont forcément devoir accomplir un petit service afin de rembourser leur dette. C’est donc là que les choses vont aller de mal en pis et ne pas s’arranger. En effet, Royce, l’adulte attardé (sorte de Kelso de That 70’s Show avec une moustache), s’il est incapable de retenir une expression correctement, il est tout aussi incapable de ne pas faire de choses stupides. Après avoir fumé une partie de la drogue qu’ils sont sensés revendre, la petite amie de Royce décède, curieusement, mais ne le reste pas, alors que les 2 génies du crime se dise qu’il vaut mieux l’enterrer, sans trop de procès. Les choses se compliquent encore plus à partir du moment où ils interrompent une séance rituel en l’honneur de satan donné par un petit groupuscule, qui se met à les pourchasser. Ils se retrouvent ensuite à cambrioler la maison d’un hippie ayant fait fortune, à « se défoncer le crâne » avec leur captif, à croiser la route d’un vigile de centre marché plutôt zélé (et de petite taille, ce léger détail à son importance), bref à fuir dans le dédale nocturne que représente l’Ontario et à tomber toujours face à plus givré qu’eux.

Car si ça n’est peut-être pas la marque de fabrique du Canada (évitons de justesse la généralité), il semble que ses habitants soient tous aussi pervers, tarés ou insouciants les uns des autres. Chaque groupe d’individus est en effet assez barré et difficilement contrôlable, même si de façon générale, une profonde gentillesse et une véritable bonhommie émane  de chacun d’eux (même des satanistes ou des truands aux accents étrangers). Ça sera d’ailleurs la plus grosse faiblesse du film car il sera difficile de prendre tout ce beau monde cruel au sérieux.

Comédie noire dans le sens où le sujet est plutôt lourd (des drogués consommant et vivant de rapines pour y subvenir, mêlés à des activités peu recommandables pour continuer cette addiction), le sentiment d’ensemble est tout de même confus : partagé entre tragique, comédie, tristesse, rire potache style American Pie, défonce en mode jeunes insouciants… notre cœur balance. La force plutôt comique de WEIRDSVILLE réside dans l’incongruité de ses personnages, tous enracinés dans leur univers personnel.

Au final, deux potes losers mais pas trop qui devront rendre de l’argent, vont accumuler les galères. Le résultat est gentiment déjanté, doucement barge, faussement comique, un tantinet tragique donnant parfois lieu à des échanges de dialogue hilarants. Les acteurs, paumés également, font passer ce moment correctement. Alors, vous reprendrez bien une petite taf de Weirdsville ?

Pour en apprendre plus, consultez le lien sur la page film Cinetrafic de Weirdsville

Le DVD Weirdsville est  sorti septembre 2010, édité par Fox Pathé Europa, qui est allé fouiller dans ces poches pour proposer ce petit matériau hautement inflammable disponible sur Amazon.


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