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Numéro 9, la critique

posté le 21/08/2009

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Quand Tim Burton sort un film, c’est toujours un émerveillement. Même quand il s’attaque à l’animation. Une nouvelle preuve avec ce Numéro 9.

9 - affAprès le magnifique Coraline de Henry Selick il y a quelques semaines, voici qu’un autre film d’animation sombre vient squatter nos écrans. Il s’agit de Numéro 9 de Shane Acker (extension de son court-métrage nommé aux oscars), mais on y voit bien la patte des deux producteurs exécutifs, Tim Burton et Timur Bekambetov (réal de Nightwatch ou Wanted).

Pour l’histoire, 9 est donc une des petites créatures fabriquées par un savant pendant une guerre entre humaines et machines qui a vu ces dernières gagner. Au milieu de ce monde apocalyptique, ces créatures vont donc devoir survivre et retrouver leurs origines pour mettre fin aux machines.

Disons le tout de suite, ce film est un vrai petit bijou. Sur la forme, c’est tout simplement magnifique. L’univers apocalyptique, les créatures plus qu’humaines, les machines angoissantes (le « serpent » en particulier) tout est apocalyptico-magique à voir. L’animation est également très bonne, maitrisée, enlevée dans les scènes d’action et même parfois des effets d’angoisse bien réussis. Il faut le savoir, le film ne s’adresse pas spécialement aux enfants tellement le film est sombre, à la fois dans l’univers (le monde, les machines) et dans les propos (fin de l’humanité). En résultent des images d’une beauté à tomber.

9 - aff 3et4Pour le fond, malgré son originalité et un gros potentiel, le scénario n’est peut-être pas le plus abouti qui soit (prévisible, aller-retours, simplicité), mais ce n’était surement pas le but du réalisateur qui préfère s’attacher aux personnages qu’à l’histoire de ce monde (les images en disant déjà beaucoup). Chacune des créatures a donc son caractère, parfois caricatural, mais c’est ce qui les rend humaines et nous permet donc de nous attacher à elles. D’ailleurs, le casting vocal est vraiment au poil. La voix d’Elijah Wood pour 9 par exemple est parfaite pour ce mélange de candeur et de détermination. Pour le reste, Jennifer Connelly, John C. Reilly, Crispin Glover, Christopher Plummer et Martin Landau sont impeccables. Mais ceux qui m’ont bien marqué sont justement ceux qui ne parlent pas, les jumeaux 3&4 sont trop mignons.

Après Coraline et Là-Haut, Numéro 9 confirme donc que l’année 2009 est une excellente année pour le cinéma d’animation.

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