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Culte du Dimanche : Orange Mécanique

posté le 06/09/2009

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Pour une fois, le Culte du Dimanche va remonter plus loin dans le temps. Cette fois, on s’attaque au cultissime film de Stanley Kubrick, Orange Mécanique.

OrangeMec affAu début des années 70, Stanley Kubrick s’attaque à l’adaptation de Orange Mécanique (de Anthony Burgess) après avoir changé le cinéma de science-fiction avec succès grâce à 2001 l’Odyssée de l’Espace. Il donnera alors lieu à l’un des films les plus controversés et violents de l’époque.

Il faut dire que l’histoire d’Alex, fan de Beethoven, qui, avec sa bande de « Droogies » (comme il les appelle) , le soir venu, erre dans les rues pour battre des SDF ou entre dans les maisons pour violer les femmes, a de quoi déranger. Pour l’époque, ce film d’anticipation choquant, provocant, comporte des scènes de viol et de lynchage assez crues. Mais malgré cette violence gratuite, il ne faut pas oublier que le message du film est justement que la violence entraine la violence. Ce que beaucoup de critiques, politique et publics avaient oublié en voyant le film. En effet, suite à  un meurtre involontaire, Alex va subir un programme expériemental qui va le rendre aussi inoffensif qu’un chaton mais va retomber sur ses anciennes victimes qui vont se venger.

droogiesEn plus de l’histoire controversée, Kubrick adopte une mise en scène qui met également mal à l’aise et se conjugue avec un musique étrange (synthés). Rien que la présentation des personnages dans leur bar à lait favori nous donne un sentiment de malaise. Cette mise en scène avant-gardiste ne fait qu’annoncer les plans que nous aurons ensuite dans Shining. Elle permet d’ailleurs au film de rester intemporel. Car, même si il est clairement ancré dans les années 70 (les papiers peints de l’appartement des parents d’Alex sont assez kitschs), le film, de par cette mise en scène et son discours, ne vieilli pas. Un remake serait totalement inutile et même une insulte et, lorsque l’on se dit ça, c’est que le film traverse les années avec succès.

alexCe qui fait aussi le succès du film, c’est la prestation incroyable de Malcolm McDowell dans le personnage d’Alex. Avec sa tête de bambin, il arrive parfaitement à jouer sur les deux facettes du personnages, la fois angélique et machiavélique. Une prestation tellement inoubliable que le comédien sera confondu avec le rôle et n’aura ensuite que peu de films à son actif. Il faudra attendre qu’il ai vieilli pour le revoir sur les écrans dans les années 2000 (Halloween, Heroes).

Après un 2001 qui avait déjà dérangé, Kubrick a donc récidivé avec cette Orange Mécanique. Il s’en ai fallu d’ailleurs de peu pour qu’il ai l’oscar et ainsi marquer encore plus les esprits, mais c’est le French Connection avec Gene Hackman qui l’a emporté cette année-là. Mais interdit dans plusieurs pays avec des limites d’âge élevées, le film a longtemps entretenu sa légende d’objet tabou. Quoi de mieux pour en faire un film aujourd’hui culte.

publié dans :Cinéma Culte du dimanche

  1. 06/09/2009 à 19:21 | #1

    « I’m singing in the rain, Just singing in the rain, What a glorious feelin’, I’m happy again ! »