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Culte du dimanche : Le Labyrinthe de Pan

posté le 13/12/2009

labyrinthe pan

L’un des films les plus poĂ©tiques et sombres de ces dernières annĂ©es, on le doit Ă  Guillermo Del Toro avec son Le Labyrinthe de Pan.

LE LABYRINTHE DE PANAvec L’Echine du Diable, Blade 2 et Hellboy, le rĂ©alisateur mexicain Guillermo Del Toro vient de se faire un nom dans le cinĂ©ma de genre et d’action en installant des bribes son univers dĂ©bordant d’imagination et de crĂ©atures Ă©tranges. Mais avec le Labyrinthe de Pan, il se rĂ©vèle pleinement comme un vĂ©ritable auteur poĂ©tique.

Il faut dire que ce Labyrinthe change de ses films prĂ©cĂ©dents puisqu’ici, pas d’action. Nous suivons la jeune OphĂ©lia qui rencontre son père, capitaine franquiste et qui va dĂ©couvrir un monde de lĂ©gendes au delĂ  de son imagination. Et si cette histoire est un conte de fĂ©es, il n’est clairement pas pour les enfants mais bien destinĂ© aux adultes. Avec une vision sombre de l’Espagne fasciste faisant face Ă  l’imagination innocente d’une enfant, le film nous montre clairement le fossĂ© entre deux conceptions du monde, surtout lorsque l’imaginaire de la jeune Ophelia se met en route en parallèle des actions du capitaine, les images fantastiques contrastant avec la violence de la guerre.

labyrinthe pan 03Avec ce film, Guillermo Del Toro a l’occasion de nous monter un univers visuel flamboyant. Des courts passages dans le monde des lĂ©gendes au dĂ©voreur d’enfant, le rĂ©alisateur nous offre une vision inĂ©dite et assez glauque des contes de fĂ©es propre Ă  lui. Un univers personnel peuplĂ© de crĂ©atures Ă©tranges qu’il Ă©tendra dans Hellboy 2 (et son marchĂ© des troll) et le prochain Bilbo le Hobbit. Mais il sait crĂ©er aussi des personnages rĂ©els d’anthologie comme le Capitaine Vidal, magistralement interprĂ©tĂ© par un Sergi Lopez horrible et plus monstrueux que les crĂ©atures auxquelles la jeune Ophelia doit faire face. Simplement l’un des mĂ©chant les plus remarquables aux cinĂ©ma ces dernières annĂ©es.

Et si le Labyrinthe de Pan n’a pas remportĂ© de prix Ă  Cannes en 2006, il n’en demeure pas moins que son accueil fut extrĂŞmement positif. Quoi de plus normal pour cette fable sombre, humaine, Ă©trange et Ă©mouvante qui a tout pour ĂŞtre un film culte, parlant du fascisme et de l’enfance bien mieux que d’autres films moins fantaisistes.

publié dans :Cinéma Culte du dimanche

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